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Le fondateur de My MINI Revolution réinvente le passé avec ses MINI « backdatées ».

COMMENT A COMMENCÉ VOTRE AVENTURE AVEC LES MINI ?
J’ai découvert la MINI à dix-sept ans. J’étais mécanicien moto. Mes potes roulaient en MINI, mais ils ne savaient pas les entretenir. J’ai acheté ma première MINI pour une bouchée de pain et j’ai passé deux ans à la retaper, la décaper, refaire les trains roulants… À vingt-et-un ans, je me suis dit qu’il fallait que je monte ma société. Je voulais faire de belles voitures. L’aventure a commencé comme ça. Un an plus tard, je me lançais. J’ai su très tôt que je voulais être mon propre patron : je déteste qu’on me commande !

QUELLES SONT LES ACTIVITÉS DE MY MINI REVOLUTION ?
Nous vendons et restaurons des MINI, des modèles produits jusqu’en 2000. En moyenne, nous en vendons cinquante par an, dont une dizaine de restaurées. Il y a aussi les voitures « backdatées ».

CELLES-CI SONT FASCINANTES ! VOUS PARTEZ DES MODÈLES "CLASSIC", LES PLUS MODERNES, POUR LEUR DONNER UN LOOK RÉTRO. COMMENT ÇA MARCHE ?
On peut partir de n’importe quelle base, sur laquelle on ajoute des éléments des années 60, comme la calandre à moustaches, les charnières de portes, le moteur peint en vert ou la malle avec la plaque qui bascule. L’intérieur est celui d’une Cooper S d’époque. On déplace tout le faisceau… Une restauration nous prend environ 700 heures. Nous avons réalisé une dizaine de voitures « backdatées ».

Ce qui est intéressant, c’est que le client peut choisir le look correspondant à une année précise. Nous pouvons aussi faire des intérieurs cuir sur mesure ou apporter des améliorations, par exemple des vitres électriques, une fermeture centralisée ou une direction assistée. L’année prochaine, nous comptons aller encore plus loin… Nous préparons quelque chose de très spécial. C’est une surprise !

AVEC LES NOUVELLES POLITIQUES URBAINES, N'ÊTES-VOUS PAS TENTÉ DE VOUS LANCER DANS LES CONVERSIONS ÉLECTRIQUES ?
Nous distribuons déjà la Moke électrique, qui permet de rouler 80 kilomètres avec une batterie à gel ou 150 kilomètres au lithium, mais ce n’est pas nous qui la produisons. La conversion à l’électrique, nous y avons pensé, mais c’est impossible à homologuer en France et la technologie évolue si vite que le produit deviendrait rapidement obsolète. Oui, je pense que c’est l’avenir, mais ce n’est pas pour nous.

AVEZ-VOUS UN SECRET POUR BIEN VENDRE ?
Nous avons un stock de cinquante voitures à Houdan. L’important, c’est d’avoir le plus de couleurs possible car la plupart des clients fonctionnent au coup de cœur.

QUELLES SONT LES VOITURES LES PLUS DEMANDÉES ?
Les dernières générations produites entre 1997 et 2000. Ce sont les plus fiables… Disons qu’elles nécessitent moins de maintenance (rires) ! Nous fournissons une garantie de douze mois, pièces et main-d’œuvre, mais nous rappelons au client qu’il s’agit de voitures anciennes. Certains pensent les utiliser comme des voitures neuves. Elles ne sont pas faites pour ça.

ET VOUS, VOUS ROULEZ AUSSI EN MINI ?
Oui, j’en ai deux : un break de 1962 sans le bois, et une Cooper S de rallye.

QU'EST-CE QUI VOUS PLAÎT LE PLUS DANS CETTE VOITURE ?
Le côté kart. Cette voiture est géniale à conduire. Et elle est très belle. Tout le monde aime les MINI !